lundi 8 octobre 2012

De bons samaritains

Toutes les personnes venues chez moi ont quitté la Turquie enthousiasmées de leur expérience quotidienne à fréquenter les turcs. Et oui c'est vrai qu'ils sont souriants, accueillants et hospitaliers. J'ai vu un chauffeur de bus, passer au neutre, sortir de son siège et aider un vieux monsieur avec une canne à monter dans le dolmus. Et avec ma belle Geneviève, si les gestes sont absents, leurs yeux parlent de leur plaisir évident à la regarder. Pas de mal à ça, tout le monde le fait, me itou! Et en respect des ainés, ils embrassent le revers de la main tendue, la portent au front et embrassent la personne. Ils font de même parfois avec moi, mes cheveux gris les y incitant sûrement et la plupart du temps, ils me cèdent gentiment leur siège dans le dolmus.
Cette semaine, mon amie Rita s'est accrochée les pieds dans une dalle et est tombée face et tête première sur le trottoir bétonné. Elle avait mal partout, son front et son visage pissaient le sang. Seule dans ce coin, elle a aperçu une voiture s'arrêtant juste à ses cotés et un homme en est descendu en criant: "hospital hospital". Elle ne voulait pas y aller mais il l'a embarqué dans sa voiture et l'a conduite immédiatement à l'hopital le plus proche ayant auparavant, avec son cellulaire, prévenu l'urgence de son arrivée. Une infirmière s'est présentée dehors avec une civière, on lui a fait 4 rayons X, un scan à la tête, 5 points de suture au front, une injection anti-tétanique et on l'a forcé à attendre 4 heures avant de partir pour voir si elle avait une commotion cérébrale. Elle a payé 100L, soit 55$. L'homme à la voiture était déjà reparti.
Son jeune étudiant étranger qu'elle héberge et qui étudie en pharmacie dans son pays l'a vu arriver. Il a tout de suite décider de partir à la recherche d'une pharmacie pour lui donner des pilules anti-douleurs et une crême anti-brûlure demandant aux passants s'ils savaient où il en trouverait une dans le quartier. Un jeune turc en moto a vu ce qui se passait. Il s'est arrêté et lui a demandé de s'asseoir derrière lui qu'il lui trouverait une pharmacie ouverte à cette heure-là. Il l'a attendu, et l'a ensuite ramené chez Rita sans rien dire d'autre que de souhaiter que la personne aille mieux.
Cette photo-ci est de Martha Perry. - Cela me fait penser à Audrey arrivant à son hôtel à Kusadasi l'an passé qui criait qu'elle venait d'oublier son sac dans le bus. Oui, celui qui contenait son argent, son passeport, billet d'avion et tous ses papiers personnels. Le proprio l'a prise par la main en courant pour la faire monter sur le siège arrière de sa moto et est parti à toute vitesse à la recherche du bus qu'elle venait de quitter. Il est allé directement à la station des bus et s'est mis à regarder à l'intérieur de chaque dolmus stationné. Audrey interloquée de ce qui se passait n'en revenait pas encore. Il a finalement sorti le fameux sac oublié par terre sous son siège dans le 7e bus visité. Elle est revenue à l'hôtel toute essouflée mais agréablement surprise de la réaction rapide de ce turc qui lui a aussitôt offert un verre de vin pour la calmer! Bravo messieurs...

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