Le retour n'est pas évident et je me cherche encore: le décalage de 7
heures d'avance qui me fait lever à 03h30, l'appel à la prière du
muezzin pour me réveiller, la poubelle pour y déposer le papier de
toilette que l'on ne jette jamais dans les toilettes autant en Turquie
qu'en Grèce, la cloche qui m'avertit que le tram d'Istanbul arrive
derrière moi, les coqs du voisinage à Gunlukbashi qui ne savent pas qu'à
04h c'est un peu trop tôt pour chanter, les chats de Sultahnamet qui
profitent du printemps pour s'exprimer la nuit, la possibilité de
m'arrêter au coin de la rue pour acheter un jus frais pressé de pomme
grenade, les kiosques qui vendent des simit, du maïs offert bouilli ou grillé, des sacs de marrons grillés, des moules farcies au riz, de la crême glacée que le vendeur fait tourner autour de son immense spatule, des patates au four farcies de tout ce que l'on veut. La bouffe de rue se retrouve partout, nourrissante, délicieuse et pas chère.
Malgré tout, heureuse d'être de retour mais nostalgique de tant de beaux moments vécus en si peu de temps!